L’État, la Communauté d’agglomération et la municipalité du Puy-en-Velay vont signer prochainement le nouveau Contrat de Ville pour la période 2024-2030.
Le nouveau Contrat de Ville pour la période 2024-2030 va prochainement être signé entre l’Agglomération, la Ville du Puy et l’État. Si dans cette nouvelle mouture, les quartiers ponots de Guitard et du Val-vert ont été conservés et même élargis – le bois de Bonneterre, le centre de loisirs de Bel-Air ainsi que les écoles publiques et privées et le gymnase du Val-Vert ont été intégrés – trois autres secteurs ont été rattachés au contrat.
« Lutter contre les phénomènes de communautarisme et de séparatisme »
À la demande des maires, les quartiers de l’Arbousset d’Espaly-Saint-Marcel et de la Bouteyre de Chadrac ont été incorporés, de même que le centre historique pour la ville du Puy-en-Velay. Le nouveau contrat fixe trois axes majeurs pour « lutter contre les phénomènes de communautarisme et de séparatisme ».
L’inclusion sociale. L’idée est de faire en sorte que les personnes vivant dans les quartiers visés « puissent sortir de leurs difficultés sociales par le travail ». L’insertion professionnelle est une priorité avec, en premier lieu, la maîtrise de la langue française.
La réussite éducative. Actuellement, deux écoles publiques du Puy ne bénéficient pas de dispositif spécifique. Pour y remédier, les partenaires du projet vont répondre à un appel à projets de l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) afin de créer une cité éducative. Dans le détail, il s’agit de l’action coordonnée d’un collège et de deux écoles, au sein de l’enseignement public, pour créer un travail partenarial avec l’Éducation nationale, la mairie, l’Agglomération, en apportant des ressources supplémentaires (de l’ordre de 100.000 euros) pour accompagner le projet. « C’est quelque chose dans lequel on croit, car nous avons une population importante, parfois avec des origines étrangères pour lesquelles la maîtrise du français est essentielle », détaille Yvan Cordier, préfet de la Haute-Loire.
L’amélioration du cadre de vie.
Ce volet va être décliné par le centre social. Il s’agira de poursuivre l’effort de rénovation urbaine, en particulier au niveau de l’habitat. Dans ce domaine, la préoccupation principale est de trouver les financements nécessaires auprès de l’État, pour le bâtiment du 108 au Val-Vert (la plus grande barre d’habitations de la Haute-Loire lors de sa construction en 1960).
Travail participatif
Les réunions publiques organisées pendant l’été et les diagnostics de quartier ont permis de faire remonter les attentes des habitants et ainsi nourrir ce nouveau Contrat pour formaliser la politique de la ville qui est « une chose qui se vit au quotidien, avec des animateurs qui sont mis en place auprès des populations, pour rattraper un éventuel retard existant en raison de difficultés sociales et/ou liées à la vie professionnelle. C’est donc un travail du quotidien, qui ne fait pas forcément beaucoup de bruit, mais qui est important pour socialiser et intégrer ces populations sur l’ensemble de l’agglomération », a commenté Michel Joubert, président de la Communauté d’agglomération du Puy-en-Velay.
Cédric Dedieu
Rendez-vous. Les habitants sont invités à assister à la signature officielle du Contrat de Ville 2024-2030 à la salle Balavoine de Guitard, lundi 13 mai à 18 h 30.
Des enveloppes financières, des adultes relais et de nouvelles structures
L’État, la Communauté d’agglomération et la Ville du Puy-en-Velay vont collectivement participer au financement et à l’élaboration des projets.
Outre un montant annuel d’environ 100.000 euros pour subventionner le milieu associatif, en plus de la contribution des collectivités, un dispositif novateur appelé « adultes relais » va être mobilisé. Concrètement, il s’agit de l’embauche, par la Ville et la Communauté d’agglomération, de quatre personnes bénéficiant d’un contrat de droit public, pour participer à la vie et à l’animation de leur quartier.
Sabrina Agresti-Roubache, secrétaire d’État chargée de la Citoyenneté et de la Ville, a demandé aux intervenants d’être exigeants sur les recrutements de ces adultes relais. Parallèlement, les bailleurs sociaux bénéficient d’un abattement de taxe foncière pour les propriétés bâties, en contrepartie d’obligations (gardiennage, amélioration des conditions de vie).
Michel Joubert (président d’Agglo), Yvan Cordier (préfet), Michel Chapuis (maire du Puy) et Emmanuelle Fontanille (chef de service à l’Agglo).
Du côté de l’Agglomération, un budget global de 157.300 euros permet d’accompagner le milieu associatif dans ses animations. Viendra s’ajouter une enveloppe d’environ 30.000 euros, qui pourra être allouée à des actions dans les quartiers rattachés.
La Ville du Puy a, quant à elle, déjà lancé la rénovation du gymnase du Val-Vert. Une « école des parents » est aussi en cours d’expérimentation, pour permettre à ceux qui ne maîtrisent pas le français, de mieux accompagner leurs enfants et de mieux communiquer avec les enseignants. Il y a 20 nationalités différentes dans le quartier du Val-Vert. Le développement avec l’ARS, d’un dispositif de médiation santé, avec une infirmière dédiée intervenant dans les maisons de quartier est également prévu.
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