Quatre femmes, quatre héroïnes, quatre fantastiques de la Haute-Loire

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Ce sont en quelques sortes les quatre fantastiques de la Haute-Loire. Qu’elles en soient originaires ou non, ces femmes ont marqué l’histoire de notre territoire, par leur bonté, leur résistance, leur engagement. 

Arlette Arnaud-Landau, féministe et militante pour l’égalité femmes-hommes

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Arlette Arnaud Landau, Présidente du CIDFF 43 Photo par Laetitia Dubois

Née en 1952 Arlette Arnaud-Landau est une figure importante du Puy-en-Velay, de la Haute-Loire, et même de la Région, encore aujourd’hui. Très jeune, entourée de ses frères, elle développe déjà un fort tempérament. C’est en 1975, lorsqu’elle obtient un poste au sein de la trésorerie générale, qu’elle s’engage dans le milieu syndical, puis associatif et politique. 

Elle rencontre alors Yvette Roudy, devenue par la suite ministre des droits des femmes (de 1981 à 1986), qui lui fait découvrir en elle son féminisme. Les inégalités entre les femmes et les hommes la révoltent, particulièrement dans le milieu professionnel. 

Elle est ensuite rapidement nommée Chargée de mission départementale au droit des femmes en Haute-Loire. C’est là qu’elle déploie le premier Centre d’Information des Droits des Femmes (CIDFF) en Haute-Loire. Une structure qui sera élargie à la demande d’Yvette Roudy, avec un établissement par département. 

Durant toutes ces années, Arlette Arnaud-Landau se bat pour créer un centre d’accueil d’urgence des femmes victimes de violences mais aussi pour libérer la parole et que justice soit faite. Un combat qui porte peu à peu ses fruits et qui gagne encore aujourd’hui du terrain. 

Aujourd’hui, elle assure toujours son statut de présidente du CIDFF et continue de se mobiliser au quotidien en faveur des l’égalité entre les hommes et les femmes. 

Madelaine Dreyfus

Portrait de Madeleine Dreyfus © Fonds privé .jpg
Photo par Portrait de Madeleine Dreyfus © Fonds privé

Bien que née et morte à Paris, respectivement en 1909 et 1987, Madelaine Dreyfus (née Kahn) a tenu un rôle remarquable dans la vie et l’histoire du Chambon-sur-Lignon.

Son histoire est celle d’une femme, française, juive, qui a dû fuir avec sa famille la menace nazie. En 1941 les Dreyfus se réfugient ainsi à Lyon. Puis Elisabeth Hirsch, à la tête de la branche locale de l’Œuvre de secours aux enfants, lui demande de rejoindre l’organisation. Chose qu’elle accepte pour accomplir la tâche difficile de trouver des familles ou des institutions où placer les jeunes enfants ou adolescents juifs. 

Au Chambon-sur-Lignon, dans le cadre de sa mission, elle rencontre le pasteur André Trocmé et son épouse Magda ainsi que quelques villageois volontaires. C’est alors qu’elle va y faire de nombreux allers-retours durant deux ans, pour emmener des enfants, avec qui elle restera d’ailleurs en contact. 

En 1943, elle est arrêtée puis déportée au camp de Bergen-Belsen par le Reich lors du convoi l.296, constitué de juifs résistants. Elle en est libérée en mai 1945. 

Après la Seconde Guerre Mondiale, elle poursuit son œuvre auprès de l’organisation en tant que psychologue et reçoit en 1947 la Médaille de la résistance Française. 

Germaine Tillion

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Germaine Tillion, illustrée par la Maison de Quartier Germaine Tillion (Val-Vert). Photo par Maison de quartier Germaine Tillion

Née en 1907 à Allègre, Germaine Tillion est une femme de lettre et ethnologue française. Avant la Seconde Guerre Mondiale, elle entreprend des missions d’études sur la population algérienne des Aurès (massif montagneux d’Algérie). De retour en France en 1940, elle entend le discours de Pétain annonçant qu’il ne faut plus se battre. Alors, elle montre immédiatement son désaccord et entre dans la Résistance avec les membres du groupe constitué au Musée de l’Homme autour de Boris Vildé.

Arrêtée le 13 août 1942, elle est incarcérée puis déportée quelques mois plus tard dans le camp de Ravensbrück. C’est durant ses mois de déportation qu’elle entreprend une véritable étude ethnologique sur le fonctionnement du système concentrationnaire. Un travail qu’elle poursuit à son retour.

Un peu plus tard, en 1954, elle est contactée par son ancien professeur Louis Massignon pour aller enquêter sur les évènements qui s’y passent. Décidée à lutter contre l’extrême misère de la population, elle crée à cet effet un organisme nouveau : les Centres Sociaux. 

Elle retourne en Algérie en 1957 dans le cadre d’une enquête sur les prisons, les camps et la torture. Elle est contactée à ce moment-là par l’un des chefs du Front Libération Nationale, Yacef Saadi, et deux longues rencontres ont lieu. Elle tente de négocier une trêve dans les exécutions capitales d’un côté, les attentats aveugles, de l’autre.

Aidée de ses camarades déportées, elle restera  engagée en faveur des Droits de l’homme et toujours vigilante aux combats de ce siècle. Elle crée en 2004 son association éponyme avec pour objectif d’assurer la sauvegarde de ses archives.

Décédée le 19 avril 2008 à près de 101 ans, Germaine Tillion est entrée au Panthéon le 27 mai 2015 avec Geneviève Anthonioz-De Gaulle, Jean Zay et Pierre Brossolette.

Aujourd’hui, la maison de quartier du Val-Vert porte son nom. 

Anne Marie Martel

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Née au Puy-en-Velay le 11 août 1644, Anne-Marie Martel est fille d’un haut magistrat de la ville. 

Alors qu’elle reçoit une éducation chrétienne auprès des Sœurs de Notre Dame, elle est envoyée en mission auprès des femmes pauvres et malades de l’hôpital du faubourg d’Aiguilhe en 1666. Pendant six ans, et jusqu’à sa mort, elle parcourt les rues de la ville et les chemins des villages environnants pour aller vers les plus « délaissés ».

En elle, grandit le désir de « révéler le visage de tendresse du Père ». Pour cela, elle se fait humainement proche des femmes malades, dentellières, enfants de la rue, mendiants, pèlerins, paysans, etc. Elle invite chacun à découvrir ses propres richesses d’homme, de femme et d’enfant. 

Elle meurt finalement le 15 janvier 1673 d’épuisement, en recommandant à ses compagnes de poursuivre la tâche commencée avec elle. Mission qu’elles accueillent et poursuivent. On les appelait alors: « Demoiselles de l’Instruction » et « Filles de l’Instruction ». Au cours des siècles elles ont donné naissance aux Béates et aux Sœurs de l’Enfant Jésus. 

La fonction de cc-portes-auvergne.fr étant de collecter sur le web des articles sur le sujet de Les portes de l’Auvergne puis les diffuser en répondant au mieux aux interrogations des personnes. L’équipe cc-portes-auvergne.fr vous soumet cet article qui parle du sujet « Les portes de l’Auvergne ». Cette chronique a été reproduite du mieux possible. Vous avez la possibilité d’écrire en utilisant les coordonnées fournies sur le site pour apporter des explications sur cet article qui traite du thème « Les portes de l’Auvergne ». En consultant régulièrement nos contenus de blog vous serez informé des futures parutions.

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